À Londres, les businessmen tombent la cravate
Homme d’affaires cool cherche hôtel cossu et connecté… Au cœur de Mayfair, le Sheraton devenu « Grand » propose un nouveau look pour une nouvelle cible.
Le Palm Court, très prisé des Londoniens depuis 1927 pour son traditionnel Tea Time au son de la harpe. © DR/ Matthew Shaw
Depuis quelques années, de nombreux groupes hôteliers s’emploient à transformer leurs quatre étoiles sans âme en pensions « nouvelle génération ». À Londres, l’inauguration du Sheraton Grand Park Lane est une parfaite illustration de cette métamorphose. Exit les couloirs sans âme, les chambres quelconques et les restaurants sans saveurs. Place au design, aux lits douillets, aux bars à cocktails et aux barbiers pour soigner le poil des businessmen en quête de refuges cossus et connectés
Calmes, cossues et connectées, les chambres offrent un confort qui flirte avec l’hôtellerie de luxe. © DR
Si depuis 1937 l’enseigne Sheraton cible (principalement) la même clientèle – les entreprises et leurs milliers de cadres -, la physionomie de cette dernière a beaucoup changé. « L’homme d’affaires nouvelle génération est en quête de lieux moins conformistes, de services novateurs et d’offres plus adaptées aux nouveaux modes de vie », analyse Kieran Quinn, directeur de l’établissement. Fort de ces enseignements, la marque a présenté l’an passé un plan offensif visant à la repositionner sur la scène internationale d’ici à 2020. Ainsi, 35 des 440 Sheraton ont déjà été relookés pour assurer la montée en gamme. Baptisés Sheraton Grand, ces établissements qui flirtent avec l’hôtellerie de luxe offrent « le charme d’un hôtel historique et le confort d’un hôtel d’affaires », résume le directeur du Park Lane.
Majestueuse, l’entrée de salle de bal classée Monument historique a eut les honneurs des premiers pas de danse de la reine Elizabeth II. © Matthew Shaw Copyright 1999 Adobe Systems Incorporated
Atmosphère sélect et incarnée
Effectivement, loin d’être un building aseptisé, l’hôtel qu’il dirige joue la carte de l’héritage. Niché dans un célèbre bâtiment Art déco de Piccadilly Road, le Park Lane peut s’enorgueillir d’une histoire presque centenaire. Inauguré en 1927, le bâtiment accueille dès l’origine une clientèle exigeante. Très prisé des Américains qui profitent des toutes premières chambres avec salles de bain privatives, l’hôtel reçoit dans la galerie les élégantes pour le Tea Time. Durant la Seconde Guerre mondiale, la salle de bal qui eût les honneurs des premiers pas de danse de la reine Elizabeth II est réquisitionnée pour servir de Parlement de fortune, en cas de bombardements. Aujourd’hui, entre deux réceptions, la salle classée Monument historique est un passage obligé pour les grosses productions hollywoodiennes (Revolver, GoldenEye, Danish Girl, Florence Foster Jenkins…).
Deux bars, deux ambiances et un point commun : une carte 100% british. © DR
Homme d’affaires sans costard-cravate
Après deux ans de travaux, l’hôtel dévoile un décor contemporain qui raconte son histoire. Flamboyantes et animées, les parties communes contrastent avec les chambres, confortables et intimistes (à partir de 25 m2). Les essentiels du travailleur sont là : un vaste bureau, de nombreuses prises, une connectique dernier cri et, bonne surprise, un smartphone. Gracieusement mis à disposition, le bien nommé « handy » permet de profiter de communications gratuites à travers le monde et de la 4G partout dans le pays.
Côté services, pour séduire ces cadres sans costard-cravate, l’hôtel propose des cours de remise en forme, des soins en chambre (massages, manucures, épilations, coiffeur, barbier…) tôt le matin ou tard le soir et une restauration équilibrée construite à partir de produits du marché. Pour la touche british, direction le Smith & Whitle Bar. Là, une « historienne du cocktail » invite les besogneux à jouer les prolongations. Son secret ? Un bon Gin, un zeste de citron et un tonic allongé d’une rasade d’eau de Seltz.
À Londres, les businessmen tombent la cravate
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire