mardi 31 mai 2016

La Cité du vin de Bordeaux ouvre ses portes, et les Américains sont plus enthousiastes que nous, « un Disneyland pour adultes



« Cep noueux de la vigne » pour certains, « remous de la Garonne » pour d’autres, « robe en mouvement » pour ses créateurs. Après 25 ans de gestation, mardi 29 mai, la Cité du vin de Bordeaux attire toute la lumière à l’occasion de son inauguration par François Hollande.

Voir l'image sur Twitter


Il aura fallu sept ans de travaux et 81 millions d’euros de budget – contre 63 initialement prévus – pour que « l’équipement culturel » voit le jour. Ce bâtiment futuriste, qui doit devenir un symbole de Bordeaux se veut être un lieu « hybride » entre musée, tradition, gastronomie et convivialité. De quoi charmer les Américains.


Cependant, avant de devenir une attraction touristique incontournable, la Cité du vin va devoir passer quelques épreuves. Son inauguration par le chef de l’Etat, notamment, sera perturbée par plusieurs mouvements sociaux. Un collectif d’associations environnementales luttant contre les pesticides organise un « die in » devant le bâtiment vers midi (‘est comme un « sit-in », mais couché) et les opposants à la loi Travail ne manqueront sans doute pas cette belle occasion de se faire entendre.


Un marché américain toujours plus fort


« Ce lieu est un véritable équipement culturel dont l’ambition est clairement internationale », explique Philippe Massol, le Directeur de la Cité du vin. En plus d’un financement de l’Union européenne (18%), il n’est pas anormal de voir l’American Friends of La Cité du Vin, une structure outre-atlantique, financer le projet à hauteur de 300.000 d’euros. Des fonds qui ont servi à baptiser du nom de Thomas Jefferson l’auditorium de de la Cité.


Il faut dire qu’avec une consommation qui augmente de 0.5% chaque année, les Américains deviennent incontournables sur le marché du vin. Depuis 2013, ils en sont même devenus les premiers consommateurs en volume, devançant ainsi la France (29,1 millions d’hectolitres contre 28,1 dans l’hexagone).


Un plébiscite international


Désormais, les Américains voient en Bordeaux et sa nouvelle Cité du vin « The place to go » par excellence. Pour certains médias, comme le site d’information spécialiséBustle, l’ouverture de ce musée – qui n’en est pas un – « représente la preuve que les rêves se réalisent ». Rien de moins.


Le site américain Métro est encore plus enthousiaste en célébrant l’apport de la culture française à l’Humanité: « Amoureux du vin, posez vos bagages en France. Non seulement parce qu’ils ont le meilleur Bordeaux, mais parce que finalement la France donne au monde ce dont il a désespérément besoin: un parc à thème dédié à la célébration du vin.


Les critiques des médias américains sont toutes plus dithyrambiques les unes que les autres:


Photo published for France Has Won: New Theme Park Called ‘City of Wine’ to Open Soon in Bordeaux


Le Disneyland du vin


Toujours plus enthousiastes, un bon nombre de médias outre-atlantique n’hésitent pas à comparer la Cité du vin à un « Disneyland pour adulte ».  » Le musée se rapproche de Disneyland avec ses 20 espaces thématiques. Il y a un auditorium de 250 places pour des projections et des classes, et pour le style ‘parc à thème’ il y a également une simulation de promenade en bateau qui réinvente le voyage maritime de la galère d’un marchand à travers le monde », décrit le site Condé Nast Traveler.


Un engouement qui est le bienvenu tant les attentes autour du « plus grand lieu culturel dédié au vin du monde » sont grandes. En effet, l’objectif st d’attirer quelque 450.000 visiteurs par an, d’engranger 40 millions d’euros de retombées annuelles pour le territoire et de créer 750 emplois dont 250 directs.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire