Le sapin de Noël : synthétique ou naturel ?

À 16 jours de Noël, avez-vous déjà acheté votre sapin ? Il reste l’incontournable pour attendre les cadeaux : plus de 6 millions de sapins sont vendus en France chaque année. Et il y en a pour tous les goûts, du synthétique au naturel.

Valérie farfouille dans les rayons du magasins Gifi, quartier Bouscat à Bordeaux. Cette année, elle a opté pour un sapin artificiel… Mais toujours vert : « Un sapin naturel coûte trop cher actuellement, et puis il perd ses aiguilles. »Alors avec son sapin artificiel, plus aucun soucis !

Idem pour Denis et Jean Jacques. Ils ont choisi un beau sapin blanc, le plus petit de la gamme. Eux, ça fait bien 10 ans qu’ils sont passé au synthétique, bien plus pratique disent-ils : « Moins de poussières, de déchets. Et puis on le décore comme on veut, c’est pareil ! » réagissent-ils.

Le synthétique, de 5 à 70 euros

Le sapin synthétique reste un investissement sur le moment. Une gamme de prix allant de 5 euros à plus de 70 euros, « Mais vous pouvez le ressortir chaque année, c’est rentable » explique Julie Matthieu, responsable magasin. Elle a d’ailleurs constaté un certain engouement, surtout du côté des familles, qui font attention aux enfants, « pour qu’ils ne se piquent pas avec les aiguilles ».

Le sapin naturel, indétrônable

Sur le parking d’Auchan, quartier Bouscat à Bordeaux, Patrice vend près de 150 sapins par jour, et même presque 400 le week-end ! L’épicéa ou le Nordmann, des sapins qui coûtent jusqu’à 50 euros : « Le prix ne compte pas pour les amoureux du sapin de Noël, c’est une tradition » dit-il.

Dominique et son mari repartent avec leur sapin sous le bras : « C’est autre chose qu’un sapin synthétique poussiéreux que l’on sort du placard ! » raconte le couple. Qu’importe, qu’il soit synthétique ou naturel, il ne reste plus qu’à décorer le sapin en famille avec les petits enfants.

D’où vient la tradition du sapin de Noël ?

Difficile d’envisager un Noël sans sapin. La tradition consistant à décorer un arbre en décembre remonte au bas Moyen Age. Il résulterait de la fusion des rites païens et de la religion chrétienne.

Les Celtes associaient ce résineux au renouveau et à l’enfantement. Le missionnaire irlandais saint Colomban, venu en France à cette époque, avait alors réuni des habitants de l’Austrasie (un ancien royaume franc couvrant notamment l’est de la France et l’Allemagne), autour d’un sapin très vieux et sacré. L’arbre avait alors été décoré pendant que le religieux racontait la naissance du Christ.

Plus tard, le conifère est entré dans les foyers, en Alsace, décoré de pommes, de friandises et de bougies. La femme de Louis XV, la Polonaise Marie Leszczynska, a ensuite introduit pour la première fois la tradition à Versailles au XVIIIe siècle. Mais il a fallu attendre le XIXe siècle pour que l’arbre de Noël se généralise partout en France.

Le sapin de Noël : synthétique ou naturel ?