Ruée sur les parcelles à 1 € dans le Calvados

La mise en vente de parcelles à 1 euros a créé un buzz incroyable dans la commune de Champ-du-Boult, dans le Calvados.

« Bonjour, pour les terrains constructibles, veuillez envoyer un mail... » Un message vocal se déclenche désormais lorsqu'on essaye de joindre de Champ-du-Boult (Calvados). Il y a une semaine, le maire annonçait dans Ouest-France que le village bradait quatre de ses parcelles pour un euro le mètre carré.

Depuis, le téléphone de la mairie n'arrête pas de sonner. « Nous avons mis un message d'accueil, cela devenait infernal, reconnaît Marguerite Labbé, secrétaire de mairie. À ce jour, nous avons eu plus de 300 appels et autant de mails. »

Reprise par les médias locaux et nationaux, l'information a aussi été relayée par des journaux étrangers. Le premier édile a récemment été contacté par le Daily Mirror, un quotidien britannique. Il faut dire que Champ-du-Boult plaît déjà aux sujets de sa Majesté, un habitant sur quatre y est anglais.

Un buzz incroyable

Le buzz est incroyable pour ce petit village rural, situé à 10 kilomètres de Vire. Depuis 2007, les quatre terrains, dont la superficie varie entre 900 et 1 000 m², étaient en vente à 12 € le m² et ne trouvaient pas preneur. « Cela faisait un moment que les élus voulaient baisser le prix des parcelles, explique Patrick Madeleine, maire de Champ-du-Boult. Mais je pensais que cela ne servirait pas à grand-chose et qu'il fallait créer un choc psychologique avec un prix symbolique. »

Et cela fonctionne apparemment. Parmi les intéressés, un investisseur belge qui souhaiterait installer des conteneurs pour les transformer en logement. « Pourquoi pas après tout, mais cela ne correspond pas tellement au profil d'une commune rurale comme la nôtre. » À ce jour, 20 dossiers complets ont été envoyés à la municipalité. « On souhaite des personnes qui veulent vivre ici en résidence principale et que ce soit un couple avec enfants ou une famille monoparentale. » L'élu ne s'attendait pas à une telle médiatisation. « Si l'information continue d'être relayée, ça ne va pas se calmer ! » Il espère que ce coup de projecteur pourra bénéficier aux communes voisines, elles aussi en mal d'habitants.