Le décorticage de crevettes a aussi ses Olympiades

Leffrinckoucke (Nord), hier. Les crevettes grises, ici dans le Nord, on les pêche d’abord à marée basse. Et quand la mer monte, on les déguste ensuite, juste sur du pain ou alors dans des tomates avec de la mayonnaise et des frites. Un fameux plat bien connu des Dunkerquois appelé simplement la tomate aux crevettes. Les manger c’est une chose, mais il faut avant tout les décortiquer. Une corvée pour certains, un plaisir pour d’autres, un challenge pour les experts. A Leffrinckoucke, petite ville balnéaire proche de Dunkerque, le décorticage de crevettes est depuis douze ans une discipline mondiale. Chaque année, plus d’une centaine de participants venus des quatre coins du monde (Ukraine, Biélorussie, Espagne, Turquie, etc.) s’affrontent pour remporter la fameuse statuette Pêcheur de crevettes en céramique et le titre honorifique du meilleur décortiqueur du monde. Hier, la victoire s’est jouée à deux ou trois petites grises. Et c’est encore la locale de l’étape, Nicole Vanzinghel (131 g de crevettes décortiquées en dix minutes) qui a remporté l’Olympiade pour la dixième fois, loin du soleil de Rio mais sous les encouragements chaleureux du public nordiste.

Le décorticage de crevettes a aussi ses Olympiades