jeudi 17 mars 2016

Elle soutient une thèse à 91 ans !

Elle soutient une thèse à 91 ans !




Colette Bour­lier, nona­gé­naire, vient d’ac­cé­der au statut de docteur en géogra­phie après un travail de plus de trente ans.


thèse







 A chacun son rythme. Mardi 15 mars, la faculté des lettres et sciences humaines de Besançon rece­vait une étudiante pas comme les autres. Colette Bour­lier, née en 1925 à Lyon est venue procé­der à sa soute­nance de mémoire sur le thème des « travailleurs immi­grés à Besançon dans la seconde moitié du XXème siècle », récol­tant au passage la mention «  très hono­rable ».


Il faut dire que cette ancienne insti­tu­trice d’ori­gine lyon­naise a eu le temps de bien potas­ser son sujet démarré au milieu des années 80. « J’ai mis du temps, parce que j’ai fait des pauses » et « j’ai fait du mieux que j’ai pu, je crois que le jury était satis­fait », a déclaré Colette Bour­lier à l’issue de son oral à l’uni­ver­sité qui a duré plus de deux heures.  Soumis à trois direc­teurs de thèse, ses travaux longue durée ont pu voir le jour grâce à son diplôme de recherche appliquée obtenu en 1985, soit deux ans après sa retraite, et qui offrait la possi­bi­lité aux personnes n’étant pas issues du monde univer­si­taire d’ef­fec­tuer une thèse sans contrainte de temps. Inutile de préci­ser que les 400 pages ont été rédi­gées de manière manus­crite.


« C’est un travail extrê­me­ment atypique parce que c’est un travail de thèse qui a duré 30 ans , aujourd’hui une thèse c’est en moyenne trois ans » , a expliqué son direc­teur de thèse, Serge Ormaux avant de pour­suivre : « La mention très hono­rable récom­pense la qualité de la forme et du fond. Ce travail est très bien écrit, ce qui est rela­ti­ve­ment rare. Quant au fond, il réside dans la quan­tité de données statis­tiques et dans la finesse d’analyse ».


Un concert d’éloges qui pour­rait permettre à cette habi­tante de Franche-Comté de voir son travail rentrer dans la posté­rité. « La thèse de Colette Bour­lier sera incon­tour­nable sur le sujet de l’immi­gra­tion à Besançon. Déjà, on pense à une publi­ca­tion scien­ti­fique » assure Ormaux.  Comme quoi, plus c’est long, plus c’est bon.






Elle soutient une thèse à 91 ans !

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