mercredi 9 septembre 2015

On a retrouvé le village du Grand Schtroumpf

On a retrouvé le village du Grand Schtroumpf

Schtroumpf

Enfin presque : Juzcar dans le sud de l’Espagne est devenu le premier village des Schtroumpfs de la planète en 2011. Pour obtenir ce titre convoité, toutes les maisons ont été repeintes en bleu. Reportage.

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Grazalema, Genalguacil, Arcos de la Frontera, les villages blancs – car leurs murs sont… blancs – sont l’une des fiertés de l’Andalousie. Jusqu’en 2011, Juzcar, un peu plus de deux cents âmes à une heure de Marbella, se classait dans cette catégorie. Les touristes étaient néanmoins peu nombreux à aller jusqu’à cette modeste bourgade située à 600 mètres d’altitude. « Il n’y avait pas grand monde », se souvient Ivan, le gérant de l’hôtel local. Les temps ont changé : depuis quatre ans, 250 000 personnes ont arpenté les rues autour de son établissement !

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Tout le village, excepté le cimetière, a été repeint en bleu. (Photo : Nicolas Montard)

Car Juzcar est depuis maintenant quatre ans un village bleu, mais vraiment tout bleu. La couleur « azul » – en VO – recouvre tous les édifices, « même l’église », s’exclame un père de famille français en villégiature. Les morts ont un peu plus d’égards : l’intérieur du cimetière est resté blanc. Avouons-le d’emblée : cette fantaisie colorimétrique, qu’elle soit vue de près ou même depuis les forêts qui entourent Juzcar, n’est pas très jolie. Mais l’essentiel est ailleurs : si cette couleur est plébiscitée, c’est que le village s’autoproclame premier village Schtroumpf (que l’on traduit par « Pitufo » en espagnol) du monde ! Et qui dit petit personnage du Belge Peyo dit… bleu. Logique.

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(Photo : Nicolas Montard)

« C’est bon pour les affaires ! »

Cette folie Schtroumpf est née en 2011 lorsque Sony Pictures cherche un village blanc andalou pour promouvoir la sortie du film 3D Les Schtroumpfs. Seule – et importante – contrainte : il faut que les habitants acceptent de repeindre leurs habitations en bleu. Ceux de Juzcar jouent le jeu. Cette transformation doit être temporaire et le village doit redevenir blanc quelques mois plus tard. Mais après un afflux de 80 000 visiteurs en quelques mois dans une Espagne marquée par la récession économique, les habitants sont invités à voter : doit-on garder la couleur bleu ? C’est oui.

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Les petits personnages de Peyo ornent les murs du village. (Photo : Nicolas Montard)

Aujourd’hui, les touristes peuvent toujours se balader dans des rues bleues, certains de croiser au détour d’une fresque ou d’une figurine le Grand Schtroumpf, la Schtroumpfette et bien sûr… le méchant Gargamel. Une poignée de commerces vendent également figurines, tee-shirts ou cartes postales à l’effigie des personnages de Peyo.

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« Neuf établissements vivent du tourisme », confirme-t-on du côté de la mairie, où l’on est évidemment ravi de voir déambuler autant de curieux, parfois venus de très loin comme des Japonais ou des Coréens. Au point que le retour au blanc n’a pas l’air d’être une priorité : « Pour le moment, on reste en bleu. Tant que la population le souhaite. » Ivan, l’hôtelier au tee-shirt « Pitufo » sous le tablier, militera pour : « Personnellement, je préfère que ça reste bleu : c’est bon pour les affaires ! » Merci, Schtroumpfette !

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(Photos : Nicolas Montard)

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